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Focus sur la réglementation VTC

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Tanguy Robert

Diplômé de Sciences Po Paris. 


Sous la direction de Pierre Aïdan, docteur en droit et diplômé de Harvard.

Les exploitants ou conducteurs de "voitures de transport avec chauffeur" (anciennement "véhicule de tourisme avec chauffeur"), communément appelés "chauffeurs VTC" ou "chauffeurs privés", sont soumis à une réglementation particulière.

Pour la petite histoire, le statut de VTC est hérité du statut de "voiture de grande remise" et de la profession de "Grand Remisier", chauffeurs de voiture de tourisme de luxe. En 2009, ce régime a été transformé par la loi Novelli, qui a dérégulé l'activité et a créé le statut de véhicule de tourisme avec chauffeur, dont les licences été alors émises par Atout France, sous la tutelle du ministère du Tourisme. La fameuse loi Thévenoud, adoptée le 18 septembre 2014 et entrée en vigueur le 1er janvier 2015, a fixé une nouvelle réglementation applicable aux VTC, devenus "voitures de transport avec chauffeur" pour bien marquer le rattachement au secteur du transport en remplacement du secteur du tourisme. La loi Grandguillaume applicable depuis le 1er juillet 2018 a continué de préciser les contours du métier de chauffeur VTC.

Quelle est cette réglementation ? Que dit la "loi VTC" ? Si vous souhaitez devenir chauffeur VTC, nous vous proposons un condensé des règles dont vous dépendrez.

Mini-Sommaire

Accès à la profession de chauffeur VTC

La loi Thévenoud a renforcé les étapes pour devenir VTC.

Il faut notamment obtenir une carte professionnelle VTC après avoir passé un examen suite à une formation VTC, puis inscrire sa structure juridique (société VTC ou auto-entrepreneur VTC) au registre des VTC, l'administration qui a remplacé Atout France.

Important : le chauffeur VTC devra également souscrire à une police d'assurance automobile qui couvre l'activité de transport de personnes et devra avoir dans son véhicule l'attestation d'assurance en cas de contrôle.

Conditions relatives au véhicule

Trace de son passé de service de tourisme de luxe, le véhicule VTC doit répondre à certaines exigences "haut de gamme" (sauf si le véhicule est hybride ou électrique) :

  • Puissance supérieure à 84 kW ;
  • Capacité de 4 à 9 places ;
  • Longueur supérieure à 4,5 mètres, largeur supérieure à 1,7 mètres et au moins 4 portes ;
  • Moins de 6 ans ;
  • Soumis à contrôle technique annuel.

Important : contrairement au capacitaire de transport, le chauffeur VTC n'a pas le droit d'utiliser les voies de bus pour circuler.

Réservation préalable obligatoire

La loi Thévenoud a instauré une règle de base pour les VTC : un chauffeur peut prendre en charge un client uniquement s'il peut justifier d'une réservation préalable. Concrètement, cela veut dire que le chauffeur VTC ne peut pas rechercher des clients dans la rue ou se faire héler par un passant, c'est-à-dire faire de la "maraude". En effet, cette activité est réservée aux taxis, qui disposent pour cela d'une licence qui leur permet notamment d'avoir une signalétique lumineuse leur permettant d'être repérés, d'avoir des bornes de taxis pour stationner et de disposer d'espaces aménagés dans les gares et aéroports.

En résumé, pour le chauffeur de VTC, impossible de stationner dans l'enceinte d'une gare ou d'un aéroport, sauf en cas de réservation préalable du client (via une application par exemple). Dans ce dernier cas, le chauffeur pourra stationner une heure maximum avant la prise en charge effective du client.

La réglementation impose théoriquement aux conducteurs de retourner au siège de l'exploitant du véhicule ou de stationner hors de la chaussée, sauf s'il justifie d'une autre réservation préalable. Cette disposition semble non appliquée en pratique et est fortement débattue. Enfin, la loi VTC énonce que la "maraude électronique" (géolocalisation permettant aux clients de localiser les véhicules disponibles, comme sur Uber par exemple) est interdite aux VTC et est réservée aux taxis, ce qui semble difficilement compatible avec la réalité de l'activité de chauffeur VTC.

Liberté des prix

Contrairement au transport de personnes statut "Loti", qui peut fonctionner selon une location à la place, le service VTC est payé à la course.

Le prix de la course est totalement libre, contrairement aux tarifs des taxis, qui sont réglementés et fixés par arrêté. Le prix total de la course peut être :

  • Soit forfaitaire, et déterminé à la course dès la commande ;
  • Soit calculé après la prestation en fonction du temps de trajet (durée de la prestation) et de la distance parcourue (base horokilométrique).

En pratique, ce sont les applications de VTC qui décident des tarifs des courses.

Les services de chauffeurs VTC sont aujourd’hui plébiscités. Ils répondent à un véritable besoin dans les grandes villes. Le développement d’entreprises telles qu’Uber, LeCab ou encore Chauffeur Privé le démontre. Mais le bouleversement du secteur du transport de personnes est tel qu'il est possible que la réglementation change à nouveau dans les prochains mois ou les prochaines années. En tout état de cause, si vous souhaitez participer à l’aventure et développer votre propre activité en profitant de l’explosion de la demande, vous pouvez commencer les démarches pour devenir VTC. A ce sujet pensez à télécharger notre modèle de business plan de VTC.

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Devenez chauffeur VTC