
Renouveler sa carte VTC : explications et formalités
Léna Cazenave
Diplômée d'un Master 2 en droit de la propriété intellectuelle de l'Université d'Aix-Marseille.
Depuis l’arrivée remarquée d’Uber en France, de plus en plus de monde se tourne vers la profession de chauffeur de VTC (Véhicule de Transport avec Chauffeur). Si devenir VTC offre une grande liberté à ceux qui en bénéficient, il ne faut pas pour autant oublier qu’il s’agit d’une profession réglementée nécessitant une inscription au registre des VTC. Découvrez comment réaliser toutes vos démarches.
Mini-Sommaire
Le registre VTC, ou registre des Voitures de Transports avec Chauffeur, permet de recenser de manière officielle les professionnels de ce secteur. Auparavant géré par le Ministère des Transports, c’est à présent le Ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des Territoires qui est chargé du registre des VTC. S’y inscrire permet aux chauffeurs d’obtenir l’attestation d’inscription VTC et le macaron officiel, obligatoires pour exercer cette profession. Toutes les démarches liées au registre VTC sont dématérialisées et à réaliser directement en ligne.
☝️ Bon à savoir : depuis 2015, la réglementation de la loi VTC a remplacé la licence Atout France par l’inscription au registre VTC.
Tous les chauffeurs VTC ont l’obligation de s’inscrire au registre VTC pour exercer leur profession. Cette activité réglementée suit quelques conditions :
Il faut également avoir été chauffeur professionnel pendant au moins 1 an au cours des 10 dernières années. Si ce n’est pas le cas, il sera alors nécessaire de présenter un extrait de casier judiciaire (bulletin 2) vierge.
L’examen VTC comporte une partie théorique sur la gestion d’entreprise, la réglementation de l’activité, la pratique de l’anglais et du français et les règles de sécurité routière. Puis, pour la pratique, un parcours de 20 minutes de conduite est à préparer et à réaliser. Ce sont les Chambres des métiers et de l’artisanat (CMA) qui proposent cet examen, valable pour les VTC et les VMDTR (véhicule motorisé à deux ou trois roues).
⚠️ Attention : le statut VTC est différent du statut de chauffeur (ou capacitaire) LOTI - pour “Loi d’Orientation des Transports Intérieurs”. Ces derniers concernent des transports d’au moins deux passagers pour un même trajet et de manière non-régulière, à l’inverse du ramassage scolaire par exemple.
Les véhicules doivent eux aussi répondre à des caractéristiques précises pour permettre votre inscription au registre VTC :
💡 Astuce : si le véhicule est hybride ou électrique, il est possible de déroger à ces règles.
Avant de demander son inscription au registre VTC, il est impératif de passer l’examen. Pour le réussir, des formations sont disponibles partout en France. Les renseignements sont alors à prendre dans les Chambre des Métiers et de l’Artisanat.
Après ce test, la CMA envoie une attestation de réussite, ce qui permet de demander la carte professionnelle VTC. Ce document est à demander à la préfecture du département du domicile du chauffeur et a une validité de 5 ans. Elle doit être bien en place et visible sur le pare-brise du véhicule pour exercer la profession de VTC.
L’inscription au registre VTC vient après ces démarches. Elle est réservée aux professionnels : il convient donc, si ce n’est pas déjà fait, de créer son entreprise pour exercer ce métier. Un numéro de TVA est, en effet, demandé au moment de l’inscription.
🛠️ En pratique : si le statut juridique choisi est celui de la micro-entreprise, le professionnel est assujetti non-redevable de la TVA. Il n’a donc pas automatiquement de numéro de TVA et doit faire les démarches auprès du Service des Impôts des Entreprises (SIE) pour l’obtenir.
Pour réaliser l’inscription au registre des exploitants de VTC, il faut s’adresser au Ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des Territoires. Un site dédié pour l’inscription et les démarches liées au registre VTC existe : tout passe à présent par cette plateforme depuis 2018.
Pour obtenir une attestation au registre VTC, il faut fournir :
Vous devez ajouter au dossier, soit un justificatif de la garantie financière du véhicule, si vous n’en êtes ni propriétaire, ni locataire de longue durée. Ou bien, un justificatif de la propriété ou de la location de plus de 6 mois du véhicule si vous en êtes le propriétaire.
L’inscription seule au registre VTC est de 170 euros. Mais d’autres frais sont à prendre en compte :
Pour obtenir la validation d’un dossier sur la plateforme du registre VTC, le délai est de quelques minutes à quelques jours. Le macaron temporaire est utilisable pour une période de 30 jours, un temps assez long pour demander et recevoir le macaron officiel VTC.
Cette inscription est valable 5 ans, si toutes les obligations de mise à jour sont respectées - comme le contrôle technique annuel du véhicule par exemple. Le registre VTC demande le renouvellement au bout de cette période, au même titre que la carte professionnelle. Le professionnel doit faire sa demande de renouvellement 3 mois avant la fin de cette période de validité.
Une fois l’inscription faite sur le site, celle-ci sera validée par un instructeur. Il faudra alors procéder au paiement, puis faire les démarches pour obtenir le macaron VTC auprès de l’Imprimerie nationale. En attendant de le recevoir par courrier, un macaron provisoire est tout de suite téléchargeable et imprimable dès votre inscription au registre VTC finalisée.
Les macarons VTC sont au nombre de deux : un à coller côté conducteur (en bas à gauche sur le pare-brise) et un sur la vitre arrière (en bas à droite) pour indiquer le statut de chauffeur VTC.
L’inscription au registre VTC a des délais assez courts : quelques jours maximum. Mais c’est une démarche obligatoire avant de pouvoir exercer en tant que chauffeur.
L’inscription au registre VTC exige ces documents :
Pour recevoir votre certificat d’inscription au registre VTC, il faut fournir votre extrait Kbis. Ce dernier est envoyé à toute jeune entreprise une fois son immatriculation validée. Il est aussi récupérable gratuitement sur le site géré par les greffes des tribunaux de commerce : Mon Idenum.
Principales sources législatives et réglementaires :
Note du document :
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Léna Cazenave
Diplômée d'un Master 2 en droit de la propriété intellectuelle de l'Université d'Aix-Marseille.
Sous la direction de Pierre Aïdan, docteur en droit et diplômé de Harvard.Fiche mise à jour le
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