
Ouvrir un spa : le guide 2025
Léna Cazenave
Diplômée d'un Master 2 en droit de la propriété intellectuelle de l'Université d'Aix-Marseille.
Depuis près de 15 ans, la barbe fait son grand retour en France ! Grâce à cela, le métier de barbier est en plein essor et a de très beaux jours devant lui. Vous souhaitez créer votre entreprise et ouvrir un barbershop ? Avant de tailler ses premières barbes, lancer son salon requiert des compétences spécifiques et une bonne connaissance des étapes à franchir.
Quelles sont les formations obligatoires et la réglementation en vigueur pour devenir barbier ? Franchisé ou indépendant ? Comment choisir son statut juridique, calculer son budget et quelles sont toutes les formalités à accomplir ? Legalstart fait le point pour vous. Avec des conseils pratiques et des informations juridiques, vous serez bientôt prêt à ouvrir votre barbershop !
Mini-Sommaire
Un barbershop, en français salon de barbier, est un salon de coiffure spécialisé dans les soins pour hommes, incluant la coupe de cheveux, le rasage et l'entretien de la barbe et de la moustache. Le salon barbershop peut donc être assimilé à un salon de coiffure exclusivement destiné aux hommes. Il se distingue généralement par son ambiance rétro et masculine, souvent inspirée des barbershops américains des années 20.
Ce type de salon offre parfois des services spécifiques comme le rasage à l'ancienne avec un rasoir droit, l'application de serviettes chaudes et l'utilisation de produits de soin haut de gamme pour la barbe et les cheveux. Les barbershops se sont multipliés ces dernières années, répondant à une demande croissante de services bien-être masculins de qualité.
Coiffeur-barbier est un métier de tradition, il ne s’improvise pas ! En effet, pour pouvoir ouvrir son barbershop il est indispensable d’avoir suivi une formation.
Pour être en mesure d’exercer ce métier et afin de pouvoir ouvrir un barbershop, le futur barbier doit avoir suivi une formation pour ouvrir un salon de coiffure pour homme ou femme. Vous pouvez donc ouvrir un barber shop avec un CAP coiffure, mais il existe d’autres voies possibles.
Alors, quel autre diplôme pour ouvrir un barbershop ? Voici les principales qualifications requises :
Il est toutefois possible d’ouvrir un barbershop sans BP, ou sans l’un de ces diplômes. Cela n’est envisageable que si l’un des salariés ou le conjoint du chef d’entreprise, ayant le statut de conjoint collaborateur ou de conjoint salarié, est titulaire de l’un de ces brevets. L’inconvénient de cette option est qu’elle laisse peu d’autonomie au chef d’entreprise puisque ce sera à son conjoint d’exercer le contrôle permanent du barbershop.
Les brevets de coiffure forment leurs titulaires à la coiffure en général. Au-delà de ces formations obligatoires, il existe de nombreuses formations de coiffure-barbier dispensées par des écoles de coiffure.
Ces formations à la profession de barbier, d’une durée de 10 à 25 heures, permettent aux apprentis barbiers d’acquérir toutes les connaissances spécifiques à l’exercice du métier telles que le rasage à l’ancienne, le modelage de la barbe, les soins de la peau et du poil, ou encore la mise en forme de moustache.
Ces formations de barbier ont un coût. Pour éviter cette dépense, il peut donc être intéressant de se former directement en tant que salarié dans un barbershop avant de lancer sa propre activité.
L’activité de coiffeur-barbier est une activité de nature artisanale. Pour ouvrir un barbershop, il est fortement recommandé d'effectuer un stage de préparation à l’installation (SPI). Ce stage d’une durée de 30 heures (ou 5 jours) était, jusqu’en 2019, obligatoire pour toute inscription au répertoire des métiers. Il est désormais facultatif pour les artisans, depuis la loi Pacte.
Le SPI permet toutefois au futur barbier de connaître les règles de gestion d’une activité entrepreneuriale en ce qui concerne la fiscalité, la gestion administrative et comptable, ainsi que la matière sociale.
📝 À noter : en parallèle de l’activité de coiffeur-barbier, le barbershop peut décider de vendre des produits pour la barbe (huile, baume, gel de rasage, etc.) et des produits capillaires (soin, shampoing, huile, brosse, etc.). Dans ce cas, il cumulera une activité artisanale et une activité commerciale. De plus, si le barbershop compte plus de 10 salariés, l’activité sera automatiquement désignée comme étant une activité commerciale.
Pour ouvrir un barbershop, plusieurs obligations réglementaires doivent être respectées, afin d’accueillir au mieux votre clientèle.
Vous devez notamment :
Lorsque vous envisagez d'ouvrir un barbershop, vous devez choisir entre la franchise et l'indépendance. Chaque option présente des avantages et des inconvénients.
Opter pour un barbershop en franchise offre plusieurs avantages :
Cependant, au titre des inconvénients de la franchise, sachez que les coûts initiaux et droits d’entrée peuvent être élevés. En outre, il y a moins de liberté dans la gestion du salon franchisé. Si vous souhaitez développer votre propre concept et rester original, vous pouvez préférer une création de barbershop en indépendant.
Choisir de rester indépendant permet une plus grande liberté créative. Vous pouvez personnaliser vos prestations et gérer votre salon selon votre propre souhait. Cependant, avoir sa propre enseigne de barbershop nécessite plus d'efforts en termes de marketing, de communication et de développement de clientèle. Vous aurez aussi l’obligation de vous former régulièrement, afin de rester au fait des nouvelles tendances ou des évolutions du métier.
Bien que la micro-entreprise soit le statut juridique le plus simple pour créer son activité, il n’est généralement pas conseillé d’ouvrir son barbershop sous le régime de la micro-entreprise. En effet, les plafonds micro-entrepreneur peuvent brider le développement de votre activité.
Au-delà de 77.700 € de chiffre d’affaires annuel en prestation de services, le barbershop basculera automatiquement vers le régime de l’entreprise individuelle et perdra les avantages du statut de micro-entrepreneur.
📝 À noter : si le barbier vend aussi des produits de soin, le chiffre d’affaires annuel pour la partie vente uniquement est porté à 188.700 € en micro-entreprise.
L’entreprise individuelle (EI) au régime réel pour ouvrir un barbershop est également une possibilité. L’EI présente divers avantages :
Toutefois, en EI, la tenue d’une comptabilité complète est assez lourde et obligatoire. Ouvrir son barbershop en entreprise individuelle nécessite donc de solides connaissances en comptabilité.
Les plafonds de chiffre d’affaires en EI ne sont pas un frein à votre activité de barbier. Ils sont en fonction du type de régime réel choisi :
La création d’une société est souvent privilégiée par les barbiers. Ces derniers se tournent généralement vers la SARL ou la SAS lorsqu’ils se lancent à plusieurs associés, ou vers l’EURL et la SASU qui sont les formes unipersonnelles de ces sociétés. L’avantage de la création d’une entreprise est qu’elle vous permet de limiter votre responsabilité personnelle.
Ces formes juridiques nécessitent la rédaction de statuts et la tenue d’une comptabilité complète, mais aucun capital social minimum n’est requis. Le patrimoine personnel du barbier est également protégé.
☝️ Bon à savoir : en EURL ou SARL, le barbier est affilié au régime social des Travailleurs Non-Salariés (TNS). En SAS ou SASU, il bénéficie d’une protection plus étendue avec le régime social du dirigeant assimilé salarié.
Si vous hésitez entre plusieurs formes juridiques, n’hésitez pas à remplir notre questionnaire sur le choix de la forme juridique.
La première étape pour ouvrir un barbershop consiste à réaliser une étude de marché. Cette analyse permet de comprendre le secteur, les services, d'identifier les tendances dans le monde des salons de barbiers.
Votre étude de marché doit aussi permettre de mesurer la demande locale : qui sont les potentiels clients ? Quels sont leurs besoins, leurs habitudes en matière de coupe de barbe ? Quel est leur budget moyen ?
Enfin, le dernier intérêt de l’étude de marché avant d’ouvrir un barbershop est d'évaluer la concurrence. Il convient alors de vérifier la présence d’autres salons locaux, d’analyser leurs prestations, leur stratégie commerciale ainsi que leurs tarifs.
L’entrepreneur qui souhaite ouvrir un barbershop doit ensuite rédiger un business plan. Ce document a pour objectif d’étudier tous les aspects du projet et de fixer la stratégie financière. Un business plan solide est essentiel pour structurer votre projet et convaincre les investisseurs ou les banques de vous financer.
L’une des étapes de la conception du business plan du barbershop consiste à définir les investissements nécessaires pour permettre à l’entreprise de voir le jour. Ce document doit inclure :
Le choix du local est déterminant pour le succès de votre salon barbershop. Il doit être bien situé, facilement accessible et visible pour attirer une clientèle régulière. Prenez en compte la superficie nécessaire pour accueillir vos équipements et vos clients confortablement. Assurez-vous également que le local respecte les normes d'accessibilité pour les personnes à mobilité réduite.
Vous devez réaliser la procédure de création d’entreprise (micro-entreprise, EI ou société) sur le site du Guichet Unique. Celle-ci aboutit à votre immatriculation, à l’obtention de votre SIREN et de votre code APE.
Si vous créez une société de barbier (EURL/SARL ou SASU/SAS), plusieurs formalités juridiques doivent être réalisées en sus, comme le dépôt du capital social, la rédaction des statuts et la publication dans un journal d’annonces légales.
L'aménagement de votre barbershop doit répondre aux normes d'hygiène, de sécurité, et d'accessibilité. La décoration est également importante pour ce type d’enteprise. Créez une ambiance unique et accueillante qui reflètera l'identité de votre barbershop et qui séduira votre clientèle.
Pour offrir des services de barbier de qualité, il est indispensable d'acheter du matériel de bonne facture (fauteuils de coiffure, rasoirs, tondeuses, ciseaux, peignes, etc.). Vous pouvez également proposer à la vente des produits de soin haut de gamme pour diversifier votre source de CA. Veillez dans tous les cas à choisir des fournisseurs fiables, et à négocier les meilleurs prix pour optimiser votre budget.
Le lancement de votre salon de barbier doit être accompagné d'une stratégie de communication efficace. Pour faire connaître votre barbershop, utilisez les réseaux sociaux, le marketing digital et ainsi que les événements et salons locaux. Vous pouvez aussi proposer des offres promotionnelles pour attirer et fidéliser rapidement votre clientèle.
Le budget pour ouvrir un barbershop dépend de votre projet : création ou franchise, statut juridique, situation du local, embauche ou non de salariés, etc. Il peut aller de 50.000 à 100.000 € en moyenne.
Au titre des différents éléments nécessaires au lancement de l’activité et composant le budget du barbershop, il faut compter :
SI vous souhaitez engager du personnel, il faudra également prendre en compte leur embauche, leur formation ainsi que leur salaire.
Vous pouvez obtenir les fonds pour ouvrir votre barbershop via un emprunt bancaire, mais si vous créez une micro-entreprise, pensez à l’ACRE. Cette aide vous permet de bénéficier d’une exonération de charges sociales durant les 4 premiers trimestres d’activité.
📝 À noter : afin d'améliorer la visibilité de votre barbershop, pensez à créer une Fiche d'établissement Google, anciennement appelée "Google My Business".
Il est possible d'ouvrir un barbershop sans diplôme. Cependant, vous ne pourrez pas l’ouvrir seul. Il sera indispensable d'embaucher un salarié ou un conjoint collaborateur titulaire d'un CAP ou d'un BP Coiffure. Ce dernier garantira la conformité des prestations proposées.
La rentabilité d’un barbershop dépend de divers facteurs : localisation du salon, fidélisation de la clientèle, prestations haut de gamme. Grâce à la progression de ce type de commerce et avec un concept original, un barbershop peut devenir une entreprise rentable en quelques années, malgré la concurrence.
Les assurances obligatoires pour ouvrir un barbershop ne sont pas nombreuses. Il s’agit seulement de la responsabilité civile professionnelle (RC Pro) qui couvre les dommages causés aux clients. Vous pouvez également souscrire une assurance multirisque professionnelle qui protège le local commercial de tout dommage.
Note du document :
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Léna Cazenave
Diplômée d'un Master 2 en droit de la propriété intellectuelle de l'Université d'Aix-Marseille.
Sous la direction de Pierre Aïdan, docteur en droit et diplômé de Harvard.Fiche mise à jour le
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