
Affichage des moyens de paiement : ce qu’il faut savoir
Chloé Tavares de Pinho
Diplômée de l’INSEEC et de l’Université de Reims en droit des affaires.
Le numéro ICS (Identifiant Créancier SEPA) est un identifiant unique indispensable pour toute entreprise souhaitant émettre des prélèvements SEPA. Il garantit une identification claire du créancier et sécurise les transactions bancaires au sein de l’espace européen.
Comprendre son fonctionnement permet d’optimiser la gestion des paiements récurrents et d’assurer une meilleure traçabilité des prélèvements. Legalstart vous explique tout.
Mini-Sommaire
Le numéro ICS (Identifiant Créancier SEPA) est un code unique attribué aux entreprises ou aux professionnels souhaitant émettre des prélèvements dans l’espace SEPA (Single Euro Payments Area). Il sert à identifier de manière claire et sécurisée le créancier lors d’un prélèvement bancaire.
Composé de 13 caractères alphanumériques, il se construit à partir de plusieurs éléments :
📌 À retenir : l’ICS est délivré par la Banque de France via un intermédiaire financier et remplace depuis 2014 le Numéro National d’Émetteur (NNE). Ce numéro est immuable : même si l’entreprise change de nom, d’adresse ou de compte bancaire, son ICS reste identique.
Ce code est essentiel dans les transactions SEPA, car il permet :
📝 À noter : toutes les banques de l’espace SEPA doivent s’appuyer sur ce numéro pour contrôler les prélèvements émis ou reçus.
Le numéro ICS facilite la gestion des paiements récurrents pour une entreprise en permettant la mise en place de prélèvements SEPA. Il s’avère particulièrement utile pour les activités impliquant des paiements réguliers, comme les abonnements, les prestations de service continues ou la fourniture de biens de manière récurrente.
Grâce à cet identifiant, une entreprise peut automatiser ses encaissements et éviter les retards de paiement. Les dates de prélèvement sont connues à l’avance, ce qui permet une meilleure planification de la trésorerie. L’encaissement automatisé réduit aussi les risques liés aux oublis ou aux paiements manuels, limitant ainsi les problèmes de liquidité.
L’utilisation du prélèvement SEPA avec un numéro ICS renforce également la confiance des clients. Chaque prélèvement est précédé d’une notification informant le payeur de la transaction à venir. Ce cadre réglementé assure une meilleure transparence et protège les clients contre d’éventuelles erreurs ou prélèvements frauduleux.
☝️ Bon à savoir : en cas de litige, des délais de contestation clairement définis permettent aux clients de réclamer un remboursement, ce qui sécurise encore davantage les transactions.
Les entreprises qui utilisent un ICS bénéficient aussi d’une protection contre les impayés. Un mandat de prélèvement valide garantit que le client a donné son accord pour être débité, réduisant ainsi les risques de défaut de paiement.
🛠️ En pratique : si un prélèvement est rejeté, il est possible d’agir rapidement pour régulariser la situation sans avoir à relancer le client manuellement.
Enfin, en étant reconnu dans toute la zone SEPA, cet identifiant simplifie les paiements internationaux au sein de l’Espace Économique Européen. Une entreprise qui traite avec des clients situés dans plusieurs pays peut ainsi gérer ses encaissements de manière uniforme, sans avoir à adapter son processus en fonction des spécificités bancaires locales.
Le fonctionnement du numéro ICS repose sur un processus structuré impliquant plusieurs acteurs :
Lorsqu’une entreprise souhaite encaisser des paiements par prélèvement automatique, elle doit d’abord obtenir cet identifiant auprès de la Banque de France via son établissement bancaire. Ce numéro unique est ensuite utilisé pour toutes les transactions de prélèvement SEPA, permettant d’identifier le créancier auprès des banques et des clients.
Avant d’effectuer un prélèvement, le créancier doit faire signer un mandat de prélèvement SEPA à son client. Ce document donne l’autorisation de prélever les fonds directement sur le compte du payeur. Il mentionne l’ICS du créancier ainsi que les coordonnées bancaires du client.
☝️ Bon à savoir : ce mandat a une valeur légale et doit être conservé pour d’éventuelles vérifications.
Une fois le mandat signé, l’entreprise transmet la demande de prélèvement à sa banque ou à un prestataire de services financiers. La banque du client est ensuite chargée de débiter le montant convenu et de le transférer vers le compte du créancier.
📌 À retenir : chaque prélèvement effectué grâce à l’ICS est sécurisé et tracé, permettant aux banques et aux clients de vérifier l’origine des transactions.
Un mandat reste valide tant qu’il est utilisé régulièrement. S’il n’a pas servi pendant 36 mois consécutifs, il devient automatiquement caduc et doit être renouvelé avant d’émettre de nouveaux prélèvements.
Ce système garantit une meilleure gestion des paiements récurrents et assure un cadre réglementaire strict pour sécuriser les transactions entre professionnels et particuliers.
L’obtention d’un numéro ICS est encadrée par les banques et la Banque de France. Toute entreprise ou professionnel souhaitant émettre des prélèvements SEPA doit suivre un processus précis et répondre à certains critères :
L’entreprise doit s’adresser à son établissement bancaire pour initier la demande. La banque joue un rôle d’intermédiaire en transmettant la requête à la Banque de France. Pour que la demande aboutisse, le créancier doit fournir plusieurs justificatifs démontrant son éligibilité, notamment :
Une fois ces éléments validés, la Banque de France attribue le numéro ICS, un processus qui prend généralement 3 semaines.
Il est possible d’obtenir un ICS plus rapidement en passant par un partenaire financier spécialisé ou certaines néo-banques. Deux options existent :
Le délai d’attribution varie entre 3 jours et 3 semaines, selon l’option choisie et les justificatifs à fournir.
📌 À retenir : une fois obtenu, l’ICS reste valable de manière permanente, même si l’entreprise change de banque ou modifie certaines informations administratives.
La vérification d’un numéro ICS repose sur plusieurs contrôles effectués par les banques, aussi bien du côté du créancier que du débiteur.
Avant d’attribuer un ICS à une entreprise, la banque doit s’assurer que celle-ci n’en possède pas déjà un. Un même créancier ne peut disposer que d’un seul identifiant pour l’ensemble de la zone SEPA. Ce contrôle évite les doublons et garantit que chaque ICS est unique.
Une fois l’identifiant attribué, la banque doit également confirmer que l’entreprise qui souhaite émettre des prélèvements en est bien la propriétaire légitime.
📝 À noter : ce processus s’inscrit dans les obligations réglementaires liées au principe du "Know Your Customer" (KYC), qui impose aux établissements financiers de vérifier l’identité et la fiabilité de leurs clients avant d’autoriser certaines opérations.
Lorsqu’un prélèvement SEPA est présenté sur un compte bancaire, la banque du débiteur doit vérifier plusieurs éléments avant d’autoriser la transaction :
⚠️ Attention : si une anomalie est détectée, le prélèvement peut être refusé, que ce soit pour cause de mandat invalide, de contestation du débiteur ou d’instruction de non-paiement enregistrée par la banque.
Un client ou une entreprise peut aussi contrôler la validité d’un ICS en consultant les documents fournis par sa banque ou en vérifiant son mandat de prélèvement.
📌 À retenir : si un doute persiste sur l’authenticité d’un ICS, il est recommandé de contacter son établissement bancaire pour obtenir confirmation.
Pour trouver l’identifiant créancier SEPA, il faut savoir qu’il est mentionné sur le mandat de prélèvement SEPA signé entre le créancier et le débiteur. Il peut aussi être retrouvé dans les documents contractuels de l’entreprise, ainsi que sur les relevés bancaires liés aux transactions de prélèvement.
L’acronyme ICS signifie "Identifiant Créancier SEPA". Il s’agit d’un code unique attribué aux entreprises ou professionnels pour identifier de manière sécurisée l’émetteur d’un prélèvement bancaire dans l’espace SEPA.
Le prélèvement SEPA est un mode de paiement permettant à un créancier d’encaisser des fonds directement sur le compte bancaire d’un débiteur, après signature d’un mandat de prélèvement. Il fonctionne au sein de la zone SEPA, garantissant des transactions standardisées et sécurisées entre les banques des pays participants.
Principales sources législatives et réglementaires :
Chloé Tavares de Pinho
Diplômée de l’INSEEC et de l’Université de Reims en droit des affaires.
Sous la direction de Pierre Aïdan, docteur en droit et diplômé de Harvard.Fiche mise à jour le
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