
Trouver une bonne idée de micro-entreprise
Léna Cazenave
Diplômée d'un Master 2 en droit de la propriété intellectuelle de l'Université d'Aix-Marseille.
En France, comme pour n’importe quelle société ou entreprise, quand on est auto-entrepreneur, il faut payer ses impôts ! Être auto-entrepreneur (ou micro-entrepreneur) signifie avoir plus de liberté dans l’exercice de son activité mais également être responsable de la gestion de son entreprise. Il est donc important d’appréhender les problématiques fiscales avec sérénité. Vous êtes auto-entrepreneur et ne savez pas comment faire votre déclaration fiscale, ou encore, vous ne comprenez pas ce qu’est une liasse fiscale ? On vous explique tout sur la liasse fiscale de l’auto-entrepreneur.
Mini-Sommaire
La liasse fiscale, ou déclaration fiscale, correspond à l’ensemble des documents comptables et fiscaux qui permet à l’administration fiscale de déterminer le montant de l’impôt que l'auto-entrepreneur doit payer. La liasse fiscale est produite par l’entreprise : elle est constituée par la déclaration de résultat et de différents documents annexes.
Elle se compose principalement du bilan comptable, du compte de résultat et d’autres annexes détaillant les éléments financiers de l’entreprise. Ces documents fournissent une vision globale de la situation économique de l’entreprise et permettent à l’administration de calculer les impôts et contributions dus.
La liasse fiscale doit être transmise chaque année dans un délai fixé par l’administration fiscale, généralement en avril ou mai, selon la clôture de l’exercice comptable. Son dépôt est obligatoire pour les entreprises relevant de l’impôt sur les sociétés ou du régime réel d’imposition, sous peine de sanctions en cas d’omission ou d’erreur.
Bonne nouvelle ! Concernant les auto-entrepreneurs, il n’y a pas de “liasse fiscale” à proprement parler.
Sans entrer dans le détail du système d’imposition français, lorsque vous êtes auto-entrepreneur, vous êtes soumis à l’impôt sur le revenu (IR). Selon la nature de votre activité, vous dépendez soit du régime des micro BIC (pour les activités commerciales ou artisanales), soit du régime des micro BNC (pour les activités libérales).
Quoi qu’il en soit, sachez que le régime fiscal des auto-entrepreneurs a pour avantage d’alléger considérablement ses obligations comptables et fiscales. La liasse fiscale de l’auto-entrepreneur est donc extrêmement simplifiée. Seuls ceux qui ont opté pour la déclaration contrôlée, notamment après un dépassement des seuils de la micro-entreprise, peuvent être tenus de remplir certains formulaires spécifiques.
L’auto-entrepreneur bénéficie d’un régime fiscal simplifié, mais il doit respecter plusieurs obligations déclaratives et de paiement. Ces obligations concernent principalement la déclaration du chiffre d’affaires, le règlement des cotisations et contributions, ainsi que la gestion de la TVA si nécessaire.
C’est à partir de la déclaration de chiffre d’affaires qu’est calculé le montant de l’imposition et l’ensemble des cotisations sociales de l’auto-entrepreneur. Elle est donc obligatoire pour tout auto-entrepreneur même si son chiffre d’affaires est nul !
La déclaration de chiffre d’affaires peut être faite tous les mois (par défaut) ou tous les trimestres (sur demande) et s’effectue en ligne sur le site autoentrepreneur.urssaf.fr.
Elle permet notamment à l’URSSAF de vérifier que vous ne dépassez pas les seuils de chiffres d’affaires requis pour bénéficier du statut d’auto-entrepreneur. Ceux-ci sont fixés à :
Si le chiffre d’affaires est dépassé, l’auto-entrepreneur basculera automatiquement vers le statut “classique” de l’entreprise individuelle. Il sera donc soumis au régime fiscal de l’entreprise individuelle classique et, par la même occasion, aux obligations fiscales de celle-ci.
Les cotisations sociales sont calculées en fonction du chiffre d’affaires déclaré. Elles couvrent la protection sociale de l’auto-entrepreneur, incluant l’assurance maladie, la retraite et les allocations familiales. Leur taux varie en fonction de l’activité exercée (vente, prestation de services ou profession libérale).
Comme indiqué plus haut, il n’existe pas de liasse fiscale Cerfa de l’auto-entrepreneur. Pour l’auto-entrepreneur, la liasse fiscale correspond en réalité à la déclaration annuelle complémentaire pour les revenus tirés d’une profession non salariée qui s’effectue via le formulaire 2042-C Pro.
En remplissant le formulaire vous devez indiquer, dans la catégorie correspondant à la nature de votre revenu (BIC ou BNC) :
Une fois votre déclaration remplie, il suffit de l’envoyer au service des impôts et, c’est l’administration fiscale qui se chargera de calculer le montant de l’imposition.
En cas d’erreur sur votre déclaration vous avez toujours la possibilité de la modifier. Néanmoins, si l’administration fiscale relève votre erreur, vous encourez une amende d’un montant proportionnel à celui de l’impôt, à moins :
☝️ Bon à savoir : si vous êtes auto-entrepreneur et possédez un compte bancaire dédié à votre activité, il est possible que vous soyez amené à fournir votre liasse fiscale d’auto-entrepreneur à la banque.
L’auto-entrepreneur bénéficie d’une franchise en base de TVA tant qu’il ne dépasse pas certains seuils de chiffre d’affaires. Cela signifie qu’il ne facture pas la TVA à ses clients et n’a pas à la reverser à l’État. Toutefois, en cas de dépassement des seuils, il devient assujetti à la TVA et doit la facturer, la déclarer et la reverser périodiquement.
Une contribution pour la formation professionnelle est prélevée sur le chiffre d’affaires de l’auto-entrepreneur. Son montant dépend de l’activité exercée et permet d’accéder à des financements pour suivre des formations professionnelles. Elle est réglée en même temps que les cotisations sociales.
Oui, mais il est recommandé de se faire accompagner par un expert-comptable pour éviter les erreurs et assurer la conformité des déclarations.
Une entreprise individuelle au régime réel doit remplir la liasse fiscale comprenant le bilan, le compte de résultat et les annexes (formulaires 2031 et suivants pour le BIC, 2035 pour le BNC).
Elle est disponible sur le site de l’Urssaf, dans l’espace personnel de l’auto-entrepreneur.
Principales sources législatives et réglementaires :
Note du document :
4,6 - 15 vote(s)
Léna Cazenave
Diplômée d'un Master 2 en droit de la propriété intellectuelle de l'Université d'Aix-Marseille.
Sous la direction de Pierre Aïdan, docteur en droit et diplômé de Harvard.Fiche mise à jour le
Vous avez des questions ?
Téléchargez notre guide gratuit sur le statut de micro-entrepreneur
Ces articles pourraient aussi vous intéresser :
Trouver une bonne idée de micro-entreprise
Devenir auto-entrepreneur en 2025
Auto-entrepreneur et salarié : le cumul est-il possible ?
Frais de débours : définition, facturation, comptabilisation
Comment fermer son auto-entreprise ?
Auto-entrepreneur : quels métiers qui rapportent ?
On a besoin de vous !
Si vous appréciez notre contenu, un avis sur Google nous aiderait énormément !