
SASU et micro-entreprise : avantages, inconvénients et choix du statut
Léna Cazenave
Diplômée d'un Master 2 en droit de la propriété intellectuelle de l'Université d'Aix-Marseille.
Si vous êtes auto-entrepreneur ou envisagez de le devenir, il est important de comprendre vos droits en matière de formation professionnelle. Cet article vous guidera à travers les diverses options de financement disponibles, telles que le Compte Personnel de Formation (CPF) et les Fonds d’Assurance Formation (FAF). Vous apprendrez également comment naviguer dans les procédures pour bénéficier au mieux de ces opportunités. Que vous cherchiez à affiner vos compétences existantes ou à en explorer de nouvelles pour diversifier vos activités, comprendre vos droits à la formation en tant qu’auto-entrepreneur est une étape essentielle pour renforcer votre parcours entrepreneurial et assurer la pérennité de votre entreprise.
Mini-Sommaire
Devenir auto-entrepreneur est un chemin accessible qui a été simplifié au fil des années pour encourager l'entrepreneuriat. Contrairement à certaines idées reçues, il n'est pas obligatoire de suivre une formation spécifique pour lancer et gérer une micro-entreprise.
Cela inclut le Stage de Préparation à l'Installation (SPI), qui était autrefois une exigence pour les artisans désirant s’immatriculer au Répertoire des Métiers. Depuis 2019, ce stage n’est plus obligatoire, permettant ainsi une plus grande flexibilité et une réduction des barrières à l'entrée pour les nouveaux entrepreneurs.
Cependant, même si la formation n'est pas une condition sine qua non pour démarrer, elle reste vivement recommandée. Le monde des affaires peut être complexe, et posséder des connaissances en gestion, comptabilité, droit des affaires, et dans les spécificités du régime micro-entrepreneurial peut s'avérer extrêmement utile. Les formations disponibles pour les auto-entrepreneurs sont conçues pour fournir ces compétences essentielles qui peuvent grandement contribuer au succès et à la durabilité de l'entreprise. Elles peuvent être ou non proposées par France Travail (anciennement Pôle Emploi). En effet, certains métiers sont réglementés et nécessitent donc la validation d'une formation spécifique, voire un agrément.
Les auto-entrepreneurs jouissent de droits à la formation conçus pour soutenir et enrichir leur parcours entrepreneurial. Malgré l'absence d'obligation formelle de formation pour démarrer une micro-entreprise, le système français de développement professionnel continue offre des opportunités substantielles pour que les auto-entrepreneurs puissent accroître leurs compétences et rester compétitifs.
En tant qu'auto-entrepreneur, vous avez principalement accès au Compte Personnel de Formation (CPF), un dispositif qui vous permet de cumuler des droits à la formation financés par l’État. Ces droits sont accumulés chaque année en fonction de votre activité et peuvent être utilisés pour une multitude de formations certifiantes. Le CPF est particulièrement flexible : il est indépendant de votre statut d'emploi, vous suit tout au long de votre carrière, et peut être mobilisé à votre initiative pour des formations diverses, allant du développement des compétences spécifiques à votre secteur à des formations plus générales en gestion et en marketing.
En outre, les contributions à la Formation Professionnelle (CFP), prélevées sur votre chiffre d’affaires, vous ouvrent des droits à des aides pour la formation via les Fonds d’Assurance Formation (FAF) correspondant à votre secteur d'activité. Ces fonds peuvent couvrir tout ou partie des frais de formations spécifiques qui vous aideront à développer votre entreprise. Le choix des formations éligibles et le montant du financement peuvent varier selon le FAF auquel vous êtes affilié, offrant ainsi une personnalisation du soutien en fonction de vos besoins réels et de votre domaine d'activité.
Cette structure de soutien à la formation est précieuse, car elle permet aux auto-entrepreneurs de s'adapter continuellement aux évolutions du marché et d'affiner leurs stratégies commerciales. Par conséquent, même si aucune formation n’est imposée, les auto-entrepreneurs sont encouragés à exploiter ces ressources pour renforcer leurs compétences et maximiser leurs chances de succès.
Pour les auto-entrepreneurs, investir dans la formation continue est essentiel pour rester compétitif et améliorer les compétences nécessaires à la gestion et au développement de leur entreprise. Heureusement, il existe plusieurs mécanismes de financement destinés à aider les auto-entrepreneurs à couvrir les coûts de ces formations.
Le Compte Personnel de Formation (CPF) est un dispositif de financement public que chaque travailleur en France accumule tout au long de sa vie active. Pour les auto-entrepreneurs, les droits CPF sont accumulés en fonction des contributions à la Formation Professionnelle, calculées sur le chiffre d’affaires déclaré. Ce compte peut être utilisé pour financer une grande variété de formations certifiées. Les auto-entrepreneurs peuvent facilement consulter leur solde disponible et utiliser leurs fonds CPF directement via le portail MonCompteFormation, en choisissant parmi les formations éligibles listées sur le site.
Les auto-entrepreneurs cotisent également à un Fonds d’Assurance Formation spécifique à leur secteur d'activité. Ces fonds, tels que le FIF-PL pour les professions libérales ou le FAFCEA pour les artisans, offrent des aides financières qui peuvent couvrir une partie ou la totalité des frais de formation. Pour bénéficier de ce financement, il est nécessaire de soumettre une demande de prise en charge auprès du FAF pertinent, en fournissant les justificatifs de paiement de la Contribution à la Formation Professionnelle (CFP) et les détails de la formation envisagée. Les critères d'éligibilité et le montant du financement peuvent varier selon le FAF, donc il est conseillé de se renseigner directement auprès de l'organisme concerné.
En plus des options nationales, certaines régions ou départements offrent des aides et subventions supplémentaires aux auto-entrepreneurs pour les aider à financer leurs formations. Ces aides peuvent être proposées en partenariat avec les chambres de commerce et d'industrie, des métiers, ou d'autres organismes locaux de soutien aux entreprises. Il est recommandé de consulter les sites web de ces institutions ou de les contacter directement pour découvrir les aides disponibles dans votre région.
Quel que soit le prix de la formation, le montant de l'aide à la formation pour un auto-entrepreneur peut varier considérablement en fonction de plusieurs facteurs, notamment le type de financement utilisé, le secteur d'activité, et les spécificités de la formation choisie. Voici quelques éléments qui influencent ces montants :
Il est important pour chaque auto-entrepreneur de se renseigner auprès des organismes concernés (CPF via le site MonCompteFormation, FAF correspondant à leur secteur, institutions locales) pour connaître les montants précis disponibles pour leur formation et les conditions d'éligibilité spécifiques.
Pour un auto-entrepreneur, investir dans sa formation continue est crucial pour rester compétitif et maintenir son entreprise à jour avec les dernières pratiques et réglementations. Cependant, le processus de prise en charge des coûts de formation peut sembler complexe. Voici les étapes clés pour naviguer dans ce processus et maximiser les chances de financement de vos formations.
La première étape consiste à consulter le solde de votre Compte Personnel de Formation (CPF). Connectez-vous à votre compte sur le site officiel MonCompteFormation. Une fois connecté, vous pourrez voir le montant des droits que vous avez accumulés et rechercher des formations éligibles. Si une formation vous intéresse, vous pouvez également vérifier si son coût peut être entièrement couvert par vos droits CPF.
Choisissez une formation qui correspond à vos besoins de développement professionnel et qui est éligible au financement CPF ou par un Fonds d’Assurance Formation (FAF). Assurez-vous que l'organisme de formation est reconnu et enregistré dans Datadock, ce qui est un prérequis pour que la formation soit financée par ces fonds.
Si la formation choisie dépasse les droits disponibles sur votre CPF ou si vous souhaitez explorer d'autres options de financement, vous devrez contacter le Fonds d’Assurance Formation (FAF) correspondant à votre secteur d’activité. Avant de soumettre une demande de prise en charge, assurez-vous d’avoir tous les documents nécessaires, tels que l'attestation de versement de la Contribution à la Formation Professionnelle (CFP) que vous pouvez obtenir auprès de l’Urssaf. Soumettez ensuite votre demande en respectant les délais fixés par le FAF pour maximiser vos chances d’approbation.
Une fois la formation et le financement choisis, vous devrez compléter les formalités administratives nécessaires pour l'inscription à la formation. Cela inclut la signature d’une convention de formation avec l’organisme de formation si nécessaire, et la préparation de tous les documents justificatifs que le FAF ou le gestionnaire du CPF pourrait exiger.
Après avoir assisté à la formation, assurez-vous de remplir toutes les exigences pour confirmer votre présence et votre participation active, telles que signer les feuilles de présence ou fournir une évaluation de la formation. Ces documents sont souvent nécessaires pour finaliser le processus de remboursement ou de prise en charge des frais de formation.
Pour devenir auto-entrepreneur, commencez par déterminer le type d'activité que vous souhaitez exercer, qu'elle soit commerciale, artisanale, ou libérale. Assurez-vous que vous remplissez les conditions d'éligibilité au régime de la micro-entreprise. Ensuite, inscrivez-vous en ligne via le site officiel de l'URSSAF ou le portail autoentrepreneur.urssaf.fr pour déclarer votre activité et obtenir votre numéro SIRET. Ce processus est généralement rapide et peut souvent être complété en moins d'une journée.
Devenir auto-entrepreneur est généralement gratuit, sans frais d'inscription ou de démarrage direct. Cependant, selon la nature de l'activité, des coûts spécifiques peuvent survenir, comme la nécessité de souscrire une assurance professionnelle ou d'acheter du matériel spécifique. Par ailleurs, certaines activités réglementées peuvent requérir des qualifications professionnelles ou des autorisations spécifiques, qui peuvent engendrer des coûts supplémentaires.
Oui, un auto-entrepreneur est tenu de cotiser pour la formation professionnelle. Cette cotisation, nommée Contribution à la Formation Professionnelle (CFP), est calculée en pourcentage du chiffre d'affaires et est incluse dans les charges sociales gérées par l'URSSAF. Le taux varie selon la nature de l'activité exercée, permettant ainsi au micro-entrepreneur d'accéder à des droits de formation continue qui peuvent être utilisés pour financer divers programmes de formation.
Principales sources législatives et réglementaires
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Léna Cazenave
Diplômée d'un Master 2 en droit de la propriété intellectuelle de l'Université d'Aix-Marseille.
Sous la direction de Pierre Aïdan, docteur en droit et diplômé de Harvard.Fiche mise à jour le
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